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l'Espai Miejournau

L'auteur de ce site est l'association "l'Espai Miejournau" qui a son siège social à Allauch, près de Marseille dans les collines du Garlaban.

L'auteur du roman "Fino e Cesar", est Pierre Dominique Testa, un enfant du village né à Allauch fin des années 1950. Il est issu de plusieurs branches des régions provençales les plus diverses. Marseille par son père dans le milieu des pêcheurs de Saint Jean, Martigues et Endoume. Par sa mère, Fourques dans le milieu bourgeois paysan des grands mas arlésiens, Nice avec les serviteurs de la très haute aristocratie des Falicon, la Ciotat dans le milieu des chantiers navals, et  les Hautes-alpes dans le monde des bergers de Saint Pierre d'Argençon.

L'auteur a eu la chance dans sa jeunesse de fréquenter de très près la dernière génération de locuteurs occitans marseillais qui avait appris le français à l'école, avec qui il a eu le bonheur de communiquer et de s'entretenir longuement. Il a pu ainsi réaliser combien l'occitan, ce fameux " patois ", était une langue latine qui peut tout dire et tout bien dire. Il découvre alors que la langue d'oc recèle un lexique plus large, plus profond et superbement plus riche grâce à ses dialectes, que les langues d'état, étriquées dans le carcan des académies et les limites des dictionnaires que ces derniers considèrent plus comme une fin que comme un outil linguistique.  

L'auteur, pétri tout jeune par la graphie mistralienne, l'emploie dans tous ses écrits et considère, que la graphie normalisée dite en Provence graphie occitane et la graphie mistralienne ne sont pas concurrentes mais très complémentaires, en ce qu'elles parviennent ensemble à réaliser l'écriture d'une grande langue commune.

Le Roman "Fino e Cesar"

Le Roman, "Fino e Cesar" présenté, est entièrement rédigé en langue d'oc de Provence, le Provençal. Il n'est pas traduit en langue française, mais contient page à page un lexique textuel, ainsi qu'un récapitulatif lexical en fin de l'œuvre, rendant ainsi très facile l'accès au cœur du texte. Le roman est écrit en trois volumes. Il contient ainsi plus de 1000 pages de prose sans aucune traduction littérale. Cette exquise langue provençale occitane reste une réalité régionale bien vivante. Mais par manques d'informations, souvent hélas, elle s'associe à un mythe linguistique passéiste et révolu. Pourtant il n'en est rien car 80 % des locuteurs d'aujourd'hui ont entre 5 et 50 ans et représentent plus de 2 millions de personnes réparties sur 32 départements français.

Pichauris
L'Auberge de Pichauris

Fino e Cesar (tome 1)* Le premier volume du roman " Fino e Cesar " retrace la vie d'une jeune
bergère dans les collines d'Allauch au fin fond du massif du Garlaban entre 1890 et 1919. L'action se situe dans le hameau de Pichàuris perdu dans les forêts communales, qui regarde de ses hauts plateaux tout le golfe de Marseille. Le roman Fino e Cesar met en valeur la vie pastorale au sein de cette Provence maritime, entre mer et collines, dont une partie se déroule dans le Queyras de nos Alpes du Sud sur la commune de Saint Véran, au temps où les troupeaux en transhumance partaient à pied par des chemins millénaires, " lei draio " … Ce premier volume se termine juste après la guerre de 1914 … Cependant le monde a changé …


Fino e Cesar (tome 2)* Le second volume du roman " Fino e Cesar " se déroule essentiellement dans la campagne allaudienne plus précisément dans le quartier de Barbarau, sur la route qui va du village d'Allauch à la Valentine. Là à Barbarau, ce couple de jeunes bergers transhumants prend en charge la ferme du Château de Montespin. L'action se développe entre les mas, les fêtes du village, les marchés de la grande ville de Marseille avec son Port, sa vieille Abbaye de Saint-Victor, et sa Canebière encombrée de chevaux, mais déjà mêlée aux automobiles de plus en plus nombreuses. Les personnages nous feront ainsi découvrir les vieux quartiers avec ses pêcheurs de Saint-Jean, les calanques, les quartiers chauds de Marseille … les îles, la Sainte Baume et Sainte Marie Magdeleine … Le feu des Nouvelles Galeries en plein centre de Marseille fin 1938 vient clôturer ce deuxième volume.


Allauch Village
Allauch VIllage
Fino e Cesar (tome 3)

* Le troisième volume du roman " Fino e Cesar " commence quelques jours avant la déclaration de la guerre en 1939 et finit par le décès de notre héroïne Fine Falquet, très vite appelée selon les coutumes provençales Fine César, car elle est l'épouse de César Gabruel, tant ami du Curé d'Allauch Pierre Brunat. Ce long récit retrace les batailles sur le front de la ligne Maginot, les forteresses de Briançon et de Mont-Dauphin sous le feu italien, la vie des Marseillais face à la visite du Maréchal Pétain en 1942, la vie de Eglise de Marseille pendant la guerre, le souterrain sous le Vieux port qui rejoint l'Abbaye Saint-Victor, la fin du vieux quartier Marseillais de St Jean en janvier 1943, l'occupation allemande dans le village d'Allauch et la grande citée Phocéenne, les restrictions, les bombardements du 27 Mai 1944, les camps de travail de Fréjus et des Milles, le camp de concentration d'Auschwitz … ainsi que la résistance dans le massif de l'Etoile à l'abri des collines du Garlaban …


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"Fino e Cesar" et la langue employée dans le texte, son registre, sa graphie et son lexique.

La graphie est celle de F. Mistral, dite Mistralienne, élaborée entre 1854 et 1857 par le maître de Maillanes et par Joseph Roumanille, pour la simple raison que tout jeune, l'auteur fut pétri par cette écriture à laquelle il avait accès. Les utilisateurs de la graphie normalisée, dite souvent graphie occitane, pourront facilement entrer dans le vif du texte compte tenu de la simplicité de la graphie mistralienne dérivée du modèle graphique français.

Le registre employé dans la rédaction du roman " Fino e Cesar ", est très souvent un registre soutenu, poétique dans ses descriptions, large qui couvre des emplois familiers, narratifs, mais aussi oraux en ce qui concerne les très nombreux dialogues.

Le lexique reflète l'emploi d'une langue large, très marseillaise mais aussi très ouverte sur les mots utilisés dans les diverses régions, quand ces derniers se sont conservés dans un état hors de la  "contamination " française, et que l'on emploie aujourd'hui partout.  Il est à noter que de nombreux mots ou expressions se sont perdus par la simple honte que l'occitan ne ressemblait pas assez au français ! Les mots rouergats, haut alpins, languedociens ou et quelques fois gascons dans le texte, ne sont donc pas une erreur, mais la volonté de l'auteur de faire se mêler un vocabulaire inter dialectal, reflet d'une réalité orale, consécutive d'une  communication tout aussi inter régionale.

Les dialogues dans le roman de " Fino e Cesar ", sont " au naturel ", en style familier et veulent ainsi refléter le parler des collines, sachant que très souvent ce sont nos bergers et nos paysans de toutes régions confondues, qui ont gardé à l'abri leur langue d'oc des influences citadines et de leurs envahissants gallicismes. La langue ici se déploie dans toute la diversité et la richesse de son lexique.

Quel dialecte pour le roman " Fino e Cesar " ? Le texte entier est écrit dans le dialecte maritime d'aujourd'hui,  nous dirons volontiers en Marseillais, qui allie des formes dialectales rhodaniennes, quelquefois alpines, quelquefois languedociennes et peut-être rouergates. La dialectisation de la langue d'oc, comme beaucoup d'autres langues, tenait principalement, outre à un phénomène socioculturel, à la pauvreté des moyens de communications et à l'isolement de chacune des localités et des entités régionales. C'est d'ailleurs grâce à la diversité dialectale que la langue, par chance, n'a jamais été soumise à une dictature linguistique. Dans l'ensemble Occitan, comprenant le Gascon, le Languedocien, le Limousin, le Provençal, et le nord Occitan, la langue a gardé une richesse lexicale d'un niveau bien supérieur à l'ensemble des langues d'état européennes.

Aujourd'hui il est impossible, et aussi peut-être inutile de parler un dialecte dans son homogénéité, sans être aucunement influencé comme l'étaient les générations précédentes. Les Marseillais, locuteurs de provençal, à deux heures de Gap, à deux heures de Montpellier, et à trois heures trente de Rodez, ne peuvent parler comme Victor Gelu, ou comme Bénédit, ni même comme notre grand Frédéric Mistral. Nos enfants en une génération d'écart, ne parlent déjà plus le français comme nous le parlions dans les années 1960 … La langue d'aujourd'hui est une langue ouverte qui redonne à l'ensemble de la langue d'oc, une homogénéité jamais atteinte et de plus en plus riche. Quand on téléphone à un locuteur de Nice ou de Rodez, ou de la lointaine vallée piémontaise de la Coumboscuro, comment ne pas être influencé naturellement ? Parler dans un langage ne ressort pas de la volonté de garder et de décliner l'ensemble des " règles dialectales " établies entre le XVIIème et le XIXème, d'ailleurs étudiés seulement au XXème. Vouloir cloisonner les dialectes c'est faire abstraction du développement naturel des langues et de la vivance de son utilisation. Un mot n'existe pas seulement parce qu'il est dans un dictionnaire qui d'ailleurs n'est qu'un outil d'une langue, mais parce qu'un ensemble d'individus l'emploie pour désigner un objet ou pour préciser la teneur de sa pensée. Nul ne peut soutenir vouloir parler une langue comme elle se parlait sous Napoléon ou la seconde république ! Grâce à la mobilité et la souplesse de la langue d'oc et des moyens de communication, les locuteurs d'aujourd'hui, et ils sont nombreux, plus de 2 millions, développent un flux linguistique de plus en plus inter dialectal.

Ainsi le Roman de " Fino e Cesar " est un texte écrit dans la langue occitane, telle que l'auteur la parle aujourd'hui dans le Midi des années 2000, résultat d'une évolution  linguistique, qui ne peut gommer le travail du Félibrige, celui des divers mouvements occitans, ainsi que des recherches produites par nos chercheurs dans les universités de Montpellier, Toulouse, Nice,  Bordeaux, Limoges et Aix.